CHAMPIONNAT DU MONDE PORTLAND 18-19 MARS
Jérémy a vécu une superbe expérience à Portland en finissant à la 8ème place de l'heptathlon.
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Article Paris Normandie du 22 mars 2016
Athlétisme - Mondiaux indoor : Jérémy Lelièvre relate son expérience
À Portland (États-Unis), le week-end dernier, le Pacéen-Vernonnais Jérémy Lelièvre s’est classé huitième de l’heptathlon des Mondiaux indoor.
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Jérémy Lelièvre gardera un souvenir contrasté de ses premiers championnats du monde. La faute à une performance en deçà de ses attentes. Avec 5 769 points, le Vernonnais, huitième de l’heptathlon, est en effet loin de son ambition de passer la barre des 6 000 points. « C’est frustrant car j’étais physiquement en forme, assure-t-il, balayant ainsi l’excuse d’une baisse de régime en cette fin de saison tardive. Je paie une première journée compliquée où, techniquement, je n’ai pas réussi à me mettre en place. »
Ce fut le cas dès la première épreuve, le 60 m. « Je manque ma mise en action et même si je termine bien la course, j’aurais dû faire un meilleur chrono que 7’’02. » Est-ce ce départ raté qui lui a dès lors trotté dans la tête ? Toujours est-il que les contre-performances se sont accumulées. « À la longueur(7,14 m), j’ai manqué d’un peu d’engagement et, ensuite, le poids (14,04 m) a été une énorme déception. À l’entraînement, tout allait pourtant bien, mais j’ai sans doute voulu trop bien faire pour aller rattraper les points perdus. Quant à la dernière épreuve de la journée, la hauteur (1,87 m), j’ai été gêné par une douleur à la cheville. »
Le soir, l’international aux huit sélections a pu compter sur le soutien de ses entraîneurs (dont Nicolas Delahaye, présent à Portland) et du reste de l’équipe de France pour se remobiliser. « Dans la mesure où nous étions peu nombreux, on a été soudé, tout le monde s’est encouragé, confie-t-il. Ils m’ont aidé à repartir de l’avant, à tout donner jusqu’au bout. »
« Ashton Eaton ? Une machine de guerre »
Et c’est ainsi que sa seconde journée fut bien plus encourageante, marquée notamment par un concours à la perche réussi (4,60 m) et par un très bon 1 000 m pour terminer (2’36’’15). « Ces Mondiaux restent avant tout une super expérience, j’ai beaucoup appris. Porter ce maillot, ça fait toujours quelque chose, c’est une vraie fierté. Et puis, l’ambiance était au rendez-vous. La salle était sympa, malgré un plafond un peu bas. Le fait qu’Ashton Eaton (le recordman du monde américain) soit là a aussi contribué à augmenter la ferveur des spectateurs. »
Eaton, logiquement médaillé d’or lors de ces Mondiaux (6 470 pts), dont Lelièvre croisait la route pour la seconde fois. « Je l’avais déjà affronté lors du Décastar de Talence en 2013, même s’il n’était pas allé au bout. C’est un gars super abordable, sans doute le recordman du monde le plus cool (rires). Il est toujours là pour t’encourager, te demander comment ça va. À côté de ça, c’est une machine de guerre, il est facile dans tout ce qu’il fait. C’est impressionnant. »
Rentré dans la nuit des États-Unis, l’Eurois va désormais prendre un peu de repos, une semaine a priori, avant d’attaquer la préparation de la saison estivale. Avec l’envie certaine de retrouver au plus vite le maillot bleu.
JEAN-PIERRE HERANVAL